Comme toute infirmière libérale le sait, exercer en libéral n’est pas toujours facile et qu’il vaut mieux avoir un moral d’acier pour exercer cette profession. Cependant les infirmières libérales sont humaines avant tout et comme le prouvent les chiffres révélés par le Scan CMV Médiforce de 2013 (étude menée auprès de 500 professionnels de santé exerçant en libéral), cette année, les infirmières sont un peu moins optimistes vis-à-vis de leur métier. Point sur le moral des infirmières libérales en 2012.

Les infirmières libérales sont inquiètes

310586_179496407_14341604-2802-moral-dans-les-chaussettes-h192745-l_H134107_LTout d’abord, il faut savoir qu’en 2012 les infirmières sont moins satisfaites de leur situation professionnelle qu’en 2011. En effet, si l’année dernière elles se hissaient au premier rang en termes d’optimisme face aux autres professions libérales, l’étude de 2013 montre que cette fois-ci elles n’ont accordé qu’une note de 6,2/10 à leur situation actuelle alors qu’elles étaient montées jusqu’à 7,1 en 2011.

Mais si le présent ne donne pas vraiment confiance aux IDEL, l’avenir leur semble encore plus inquiétant puisqu’à ce niveau la note descend jusqu’à 5,4. Pourquoi une telle inquiétude ? Eh bien les infirmières libérales déclarent que plusieurs sources en sont la cause. On peut par exemple citer la baisse des salaires, le manque de valorisation du métier, l’augmentation des charges et les lourdes contraintes administratives (élément indéniable quand on n’a pas de bon logiciel de gestion infirmier). Mais d’un autre côté il est intéressant de voir que malgré tout près de trois IDEL sur quatre ont affirmé que leurs revenus en 2012 ont été soit stables, soit supérieurs à ceux de 2011.

Les IDEL regrettent-elles leur choix d’exercice ?

Face au moral en baisse des infirmières libérales, une question tout à fait légitime peut se poser : regrettent-elles de s’être lancées en libéral ? Et bien que l’on puisse attendre une réponse positive, il s’avère malgré tout que 65% des IDEL referaient les même choix si elles devaient recommencer. Cependant, elles ne sont que 40% à recommander leur profession alors qu’elles étaient 65% à le faire l’an dernier. Est-ce seulement par crainte de voir arriver de la concurrence ou bien tout simplement pour préserver les petites nouvelles d’un métier pas évident au quotidien ?

Autre point intéressant qui ressort de cette étude : le regroupement des infirmières libérales en cabinets. En effet, en 2012 les IDEL étaient trois sur quatre à exercer ou à envisager d’exercer dans un cabinet. Une solution que les infirmières libérales ont trouvée pour sécuriser davantage leur avenir. Eh oui, à plusieurs, on est plus fortes !

Et vous, de votre côté, avez-vous le moral en baisse en ce début 2013 ? Si oui, quelles en sont les raisons ? Avez-vous trouvé des solutions pour reprendre du poil de la bête ? Et concernant votre mode d’exercice en libéral, le recommanderiez-vous à celles qui l’envisagent ? Enfin, si vous deviez tout recommencer, choisiriez-vous de nouveau le métier d’infirmière libéral, vous tourneriez-vous vers un emploi de salariée ou bien changeriez-vous complètement de métier ?