Comme tout le monde le sait, les infirmières font l’objet de fantasmes chez la gent masculine qui les imagine souvent sexy, particulièrement attentionnées, voire nues sous leur blouse. Et pourtant, être infirmières c’est être avant tout être une professionnelle au service de la santé de ses patients. Point sur ce phénomène qui ne date pas d’hier et conseils pour appréhender au mieux les situations délicates.

Qu’en est-il des fantasmes des patients sur les infirmières ?

Les clichés sur les infirmières ne manquent pas. Et ce n’est pas pour rien que les stripteaseuses revêtent souvent une petite blouse blanche, une seringue à la main. Pour autant, peu de travaux sociologiques ont porté sur ce phénomène. Alors afin de mieux le comprendre, Alain Giami, le directeur de recherche de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a monté sa petite enquête auprès de plus de 60 infirmières, dont une partie travaillant en libéral.

img-thingIl s’avère ainsi que les infirmières rejettent cette image érotique qui leur est donnée et qui ne correspond pas du tout à leur profession. En effet, avec l’infirmière bimbo on est bien loin de la maladie et du stress du métier. Car une infirmière libérale ne se contente pas d’aller chez ses patients pour soigner de petits bobos imaginaires.

Pourtant, malgré leurs efforts, les IDEL restent des figures érotiques aux yeux des patients, ou du moins aux yeux de certains patients. C’est pourquoi ces derniers font souvent des tentatives de séduction. Et à ce niveau-là on peut identifier deux types de profils. D’un côté on a les patients qui aiment faire des compliments, entretenir une bonne relation avec leur infirmière, et, pourquoi pas, rentrer dans un petit jeu de séduction avec elle. Et de l’autre, les patients plus entreprenants et pervers qui ont des gestes plus déplacés.

Comment réagir face aux avances de ses patients ?

Bien que les infirmières soient conscientes de l’image qui est associée à leur profession, elles ne sont malheureusement pas préparées à faire face aux situations que celle-ci implique au quotidien. En effet, leur formation ne prévoit pas de préparation particulière, contrairement à celle des médecins. Et pourtant, les faits sont bien là : gestes déplacés, propositions indécentes, regards pervers, main sur les fesses, etc. Comment réagir alors face à ce type de situation ? Eh bien tout dépend de la situation justement.

Si le patient se contente de faire des compliments, pas de quoi paniquer, il souhaite peut-être seulement qu’un peu d’attention lui soit portée. Continuez donc de faire votre travail comme vous l’avez toujours fait. Concernant les situations gênantes comme les érections qui ont lieu pendant les examens par exemple, pas de quoi s’affoler non plus, il s’agit de réactions normales. Restez compréhensive et passez outre cela. Vous verrez, avec l’expérience la gêne s’effacera. Enfin, dans le cas de situations plus salaces, la situation est plus délicate. Les infirmières interrogées lors de l’enquête menée par Alain Giami affirment qu’il s’agit d’une manière pour les patients de prouver leur virilité, malgré la maladie. Un peu de compréhension donc, mais surtout de bonnes barrières. Cela est d’autant plus valable quand on est infirmière libérale car le fait de se rendre au domicile du patient efface un peu les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle étant donné que vous rentrez dans l’intimité de la personne. Alors n’hésitez pas à faire part de votre gêne à votre patient et lui faire comprendre que tout ce qui ne peut pas être facturé via votre logiciel de gestion infirmier ne mérite même pas discussion. Un peu d’humour pour repartir sur de bonnes bases, pourquoi pas. Mais quoi qu’il en soit, dans tous les cas vous devez établir des limites avec vos patients pour leur montrer que vous êtes leur infirmière, et rien de plus. Pensez par exemple à porter des gants lors de tous vos contacts et évitez bien entendu les tenues affriolantes.

Et vous, pensez-vous que l’image érotique associée aux infirmières porte préjudice à la profession ? Avez-vous déjà connu des situations délicates avec vos patients ? Si oui lesquelles : avances, mains baladeuses, paroles déplacées, etc. Et comment avez-vous réagi face à cela ? N’hésitez pas à partager vos expériences pour que chacune d’entre vous puisse appréhender au mieux ce type de situation.