Les infirmières libérales se rendent chez tout un tas de patients pour qui l’hygiène est un problème sans solution ou une idée abandonnée. Quelques solutions pour lutter contre ces odeurs  plus que gênantes pour une infirmière libérale ?

mauvaise_odeurUne collection d’odeurs rebutantes

Que ce soit chez des personnes alitées depuis très longtemps ou dans des demeures où vous êtes l’unique profil extérieur à vous rendre, les odeurs ont tôt-fait d’envahir un intérieur ne vous donnant qu’une seule envie : déguerpir. L’ambiance de travail peut se révéler alors irrespirable au propre comme au figuré. Il est pourtant impossible de laisser tomber ces patients qui vous réclament et pour lesquels vous devez braver ce que votre odorat vous implore de fuir. Déjections, urines, vomis, transpiration stagnante, haleine fétide, pieds dont aucune toilette n’est venue à bout : tous ces effluves peuvent vite rendre une visite infirmière très compliquée. Le cerveau ne se fixe que sur cela et vous pouvez passer totalement à côté de votre consultation voire ressentir un malaise vous empêchant d’exercer votre métier. Les plus téméraires des infirmières libérales franchiront ces épreuves bon an mal an avant d’inspirer un immense bol d’air une fois sortie mais les autres devront s’armer de techniques ou de remèdes chassant ces odeurs impossibles à vivre. On le répète à loisir mais l’infirmière libérale doit souvent outrepasser son rôle de base en devenant une accompagnante au long cours de ses patients. La lutte contre les mauvaises odeurs passe par une hygiène drastique que les IDELs peuvent conseiller voire appliquer à leurs malades lorsque les toilettes et soins d’hygiène font partie des soins prescrits.

Comment lutter contre les ennemis du nez ?

De la traditionnelle douche qui n’est parfois, qu’un lointain souvenir aux remèdes de grands-mères pour chasser les odeurs tenaces, les tentatives de retrouver ses capacités respiratoires lorsque l’on s’occupe d’un patient sont nombreuses. Par exemple, des patients atteints d’obésité ou ne pouvant plus se mouvoir vont avoir tendance à rester dans une transpiration stagnante qui peut vite se révéler écœurante pour toute personne alentour. La pudeur que l’on peut ressentir en ne voulant pas montrer sa gêne par rapport aux odeurs du lieu de vie du patient doit être verbalisée pour casser ce tabou s’il en est. Un trait d’humour ou un appel à une aide-ménagère peuvent être des solutions immédiates pour des personnes n’ayant plus conscience de ce seuil dans l’échelle de la sociabilité. Une fois cette étape franchie, la relation n’en sera que meilleure et le patient pourra tenter d’éradiquer par lui-même une ou plusieurs odeurs dont il n’avait même plus conscience.

Certaines ont l’odorat plus sensible que d’autres. S’il est des situations que vous avez du mal à supporter, surtout, ne culpabilisez pas. On a tous le droit d’être sensible. Pour mieux supporter certaines odeurs qui vous indisposent vraiment, vous pouvez humecter votre tenue de travail d’une ou deux gouttes d’huile essentielle de menthe, c’est très efficace.

Si certains textiles sont imprégnés d’odeurs que vous ne parvenez pas à faire disparaitre, suivez cette astuce simple et facile :

  1. Mettez vos vêtements odorants à l’intérieur d’un sac fermé hermétiquement (exemple : sac poubelle)
  2. Versez une bonne quantité de bicarbonate de soude à l’intérieur du sac.
  3. Fermez votre sac et secouez le afin que le bicarbonate agisse partout.
  4. Laissez agir 12h minimum.
  5. Secouez ou brossez votre vêtement pour enlever le bicarbonate de soude.

Et vous, quelles sont les odeurs nauséabondes que vous avez déjà rencontré ? Y a-t-il une odeur parmi toutes qui est plus difficile à supporter que les autres ? Trouvez-vous nécessaire d’aborder ce type de problèmes directement avec le patient ?