Le stationnement, voilà un sujet de contestation récurrent tant chez les infirmières générales que chez les autres professionnels de santé. Comment trouver une place pour se garer sans perdre trop de temps ni dépenser des sommes inconsidérées ?

 

Une seule constante pour le stationnement des infirmières libérales : la colère

 

Le déplacement des infirmières et infirmiers libéraux est souvent évoqué quand il s’agit pour ces professionnels de santé de dénoncer les contraintes pesant sur leur quotidien. Et les changements annoncés pour 2020 ne devraient pas apaiser une situation déjà tendue, puisque le remboursement des indemnités kilométriques des infirmières libérales sera soumis à de nouvelles règles, que certains professionnels jugent déjà comme désavantageuses et pénalisantes.

Outre ces remboursements d’indemnités kilométriques, un autre sujet concentre l’attention des professionnels de santé en général et des infirmières libérales en particulier : le stationnement. Les règles du stationnement ont certes changé depuis plusieurs années, et ce sont désormais les autorités municipales, qui gèrent cet épineux dossier. En revanche, une chose demeure : les tracas qu’engendre le stationnement pour celles et ceux, dont la mission est de se déplacer au chevet des patients. Pour une infirmière libérale, qu’elle soit installée à Paris ou à Bordeaux, l’obligation reste la même. A moins de privilégier les transports en commun, elle ne peut pas se passer de sa voiture, et sa tournée de patientèle lui impose de multiplier les arrêts, avec à chacun d’entre-eux, la nécessité de trouver une place de stationnement. Les différents titres de presse régionale relatent fréquemment la colère de ces IDEL(s), trop souvent victimes de PV de stationnement. Interrogée par les journalistes de la Charente Libre, Virginie Gondon, Infirmière libérale à Angoulême, faisait part de sa colère : » Alors que je faisais la piqûre, le patient a regardé à la fenêtre et m’a dit : ‘la police municipale est en train de vous aligner. Bilan : un PV à 135 € pour stationnement gênant alors que je ne gênais personne et que je suis restée cinq minutes. »

Le stationnement des infirmières libérales, une question d’économie ou de gestion du temps !

Lorsque le forfait post-stationnement (FPS) a été mis en œuvre, les infirmières libérales ont rapidement compris que la situation n’allait pas s’arranger pour elles. Deux aspects leur apparaissent trop contraignants dans leur gestion du quotidien. En premier lieu, le prix du stationnement représente un véritable casse-tête, puisque de la gratuité à plusieurs euros de l’heure, chaque collectivité locale a désormais la possibilité d’adopter ses propres tarifs. Il en va de même pour le montant des FPS, qui ont remplacé l’ancien PV de stationnement à 17 €. Toutes les infirmières libérales ne sont donc pas logées à la même enseigne, et si certaines agglomérations ont fait le choix de faciliter le quotidien des professionnels de santé avec la mise en place de carte de stationnement dédiée, d’autres en revanche tiennent à appliquer les mêmes règles pour tous. Mais le budget consacré à ce stationnement n’est pas la seule hantise des infirmières libérales. En effet, au quotidien, elles doivent gérer un emploi du temps, le plus souvent surchargé. Et à chaque visite d’un patient, il faut trouver une place disponible, aller payer son stationnement, …. De précieuses minutes (quand celles-ci ne deviennent pas des dizaines de minutes) que l’infirmière libérale ne peut pas perdre, imposant alors la prise de risques (stationnement sur un emplacement non autorisé, stationnement sans ticket de parking, ….) et l’augmentation de la probabilité de se « faire prendre ».

Bien qu’il n’existe pas de solution miracle, certains imaginent des outils devant aider les infirmières libérales à s’affranchir de ces contraintes. Ainsi, une nouvelle application, Frequens, permet à ces IDEL(s) de ne plus perdre de temps et de ne plus oublier de « payer » leur stationnement (car il faut bien avouer, que la prise de ticket de stationnement ne constitue pas la priorité lorsqu’il s’agit de préparer sa tournée de patientèle). Certes, cela ne résout pas tous les problèmes en la matière, mais nul doute que d’autres outils seront imaginés dans un avenir plus ou moins proche pour que le stationnement ne soit plus un casse-tête et une hantise pour les infirmières et infirmiers libéraux.

 

Et vous, quels sont les problèmes que vous rencontrez au quotidien, en matière de stationnement ? Des idées pour faire avancer les choses dans le bon sens ?