Alors qu’un professionnel libéral de santé sur deux utilise déjà une messagerie sécurisée de santé, cette dernière devrait attirer de nouveaux utilisateurs dans les prochains mois. Les infirmières libérales, à l’instar de tous les autres soignants, sont de plus en plus incitées à faire le choix de la sécurité dans leurs échanges. Et cela devrait s’accélérer dans les semaines et les mois à venir.

 

 

Pouvoir échanger des données de santé en toute sécurité, un objectif ambitieux !

 

On souligne assez fréquemment, combien et comment le numérique et la transformation digitale de nos sociétés ont durablement et profondément impacté le secteur de la santé publique. Les infirmières et infirmiers libéraux ne se déplacent plus au domicile de leur patientèle sans emporter avec eux leur cabinet installé dans leur Smartphone ou leur tablette grâce à leur logiciel infirmier. Cette numérisation de la santé a également permis aux autorités sanitaires, ces dernières années, de renforcer l’attractivité de l’exercice coordonné, impliquant de plus en plus d’interactions entre les professionnels de santé, les acteurs du secteur médico-social, l’Hôpital, …

Les échanges entre infirmières libérales et les autres professionnels concernés se multiplient, sans pour autant lever les règles de protection et de sécurisation, qui encadrent ces données de santé, toujours considérées comme des données sensibles. C’est pour permettre ces échanges, que les autorités publiques ont déployé la messagerie sécurisée de santé (MSSanté). L’objectif affiché est clair et transparent : garantir que cette manière dématérialisée de communiquer entre professionnels de santé puisse se faire en toute sécurité et dans le strict respect des règles applicables.

La messagerie sécurisée de santé, la bonne résolution de la rentrée pour les IDEL(s)

 

Malgré le terme de MSSanté, il faut bien comprendre que l’Agence Numérique en Santé a élaboré une charte très détaillée, ayant permis à près de 350 opérateurs différents de proposer une telle messagerie. Chacune de ces messageries sécurisées, ayant obtenues l’agréement MSSanté, peut alors répondre aux attentes des professionnels, tout en garantissant l’interopérabilité. En d’autres termes, quelle que soit la messagerie sécurisée de santé choisie, l’infirmière libérale pourra échanger avec les autres professionnels, indépendamment de leur propre choix.

Et le Ministère des Solidarités et de la Santé veut encore accélérer le déploiement de ces messageries spécifiques, indispensables à la concrétisation des projets d’évolution à venir. Un professionnel de santé sur deux a déjà recours à ce type de messagerie, alors qu’une nouvelle échéance se rapproche à grand pas : le lancement de « Mon Espace Santé » à compter du 1er janvier 2022.

Pour les infirmières libérales, comme pour tous les autres soignants de ville mais aussi les hospitaliers, la messagerie sécurisée de santé s’impose donc désormais comme une nécessité de plus en plus pressante. En regroupant agenda, dossier médical partagé (DMP), MSSanté et bien d’autres services, « Mon Espace Santé » offrira la possibilité des échanges entre les professionnels de santé et les patients. (Pour le moment, ces échanges ne pourront être qu’à l’initiative du professionnel de santé, mais la situation pourrait évoluer).

C’est donc le moment pour les infirmières et infirmiers libéraux de se décider pour pouvoir faire face à ces nouveaux enjeux. L’inscription automatique des IDEL(s) au RPPS (Répertoire Partagé des professionnels de Santé) permettra de rendre ce choix encore plus aisé. Aujourd’hui, l’accès à une messagerie sécurisée de santé par une infirmière libérale est possible avec le numéro ADELI. Cette accélération du déploiement de ces messageries devrait encore s’intensifier à la rentrée, puisqu’une vaste campagne de communication est d’ores et déjà programmée à l’automne pour informer les professionnels de santé mais aussi le grand public du lancement de « Mon Espace Santé ».

 

Et vous, utilisez-vous déjà une messagerie sécurisée de santé ? Avez-vous l’intention de franchir le pas en cette rentrée de septembre 2021 ? Pourquoi ?