Pendant longtemps, les revendications des infirmières libérales étaient passées sous silence, et depuis le début de la crise sanitaire, le phénomène s’est encore accentué. Aujourd’hui, l’heure est au changement, et les infirmières et infirmiers libéraux veulent absolument se faire entendre.

Un retour à la normale pour l’organisation de la Santé Publique

 

A l’instar de toutes professions de santé, tant à l’hôpital qu’en ville, les infirmières et infirmiers libéraux sont épuisés de la crise sanitaire du coronavirus. Depuis bientôt deux ans, l’évolution de cette dernière concentre fort naturellement l’attention des autorités sanitaires et influe grandement sur le quotidien des IDEL(s) et des autres soignants. Entre les campagnes de dépistage – et on se souvient des nombreux débats qui les ont entourées -, les différents protocoles sanitaires – faut-il rappeler la colère des infirmières libérales concernant, au début du confinement, la fourniture de masques et d’EPI – et la politique de vaccination, les professionnels de santé ressentent désormais une grande lassitude alors même que les problèmes préexistants n’ont toujours pas été solutionnés.

Pire, cette crise sanitaire aura eu pour conséquence la mise en lumière de dysfonctionnements quant à l’efficacité du système de santé publique en France. Et pour les soignants en général et les infirmières et infirmiers libéraux en particulier, le temps est venu de se projeter à nouveau dans l’avenir et dans les projets de transformation du système de santé.

Les infirmières libérales et tous les soignants veulent pouvoir se projeter dans l’avenir

 

Certes, les autorités publiques ont également affiché leur prise de conscience, notamment en initiant le Ségur de la Santé. Cette concertation devait, dans l’esprit du gouvernement, être la première pierre d’une profonde transformation du système de santé en France. Bien que les décisions prises à cette occasion ne puissent être contestées, les infirmières libérales comme bien d’autres acteurs ont dénoncé le manque d’ambition et le manque de vision globale de ce Ségur. Pour les soignants, la situation devient urgente et ils souhaitent que la Santé soit un des sujets centraux de la campagne présidentielle qui s’annonce.

En effet, les candidats et candidates à l’élection suprême du printemps 2022 doivent, selon les soignants, prendre conscience de l’importance des problèmes et surtout de la nécessité de réformer le système en profondeur et pour le long terme. C’est tout le sens de la tribune, publiée dans le Journal du Dimanche (JDD) du 17 janvier dernier. Initiée par la Fédération hospitalière de France (FHF) et co-signée par 55 organisations représentatives, dont l’Ordre National des Infirmiers (ONI) le texte dénonce l’état actuel du système de Santé et appelle les candidats et candidates à « (…) combattre le fatalisme d’un système de santé à la croisée des chemins, à le repenser pour aujourd’hui et les générations à venir ».

Infirmières et infirmiers libéraux, prenez la parole et faites entendre la voix des libérales

Tous les candidats à l’élection présidentielle sont donc invités à venir présenter leur projet pour rendre plus efficace et plus efficient le système de santé. Cette invitation est lancée pour le 17 mars prochain, date ô combien symbolique puisqu’elle sera le triste anniversaire du premier confinement.

Bien qu’il faille attendre cette date symbolique pour connaître la mobilisation des hommes et femmes politiques, la démarche a le mérite de poser la prise de parole comme le fondement nécessaire à toute réforme d’envergure. Si les médecins généralistes ou hospitaliers, les sages-femmes, les masseurs-kinésithérapeutes, …, ont à cœur de faire entendre leurs attentes, les infirmières et infirmiers libéraux ne sont pas en reste avec la volonté farouche de faire émerger la liste de leurs revendications.

Et pour que cette voix des libérales porte, il est indispensable que chacune et chacun se saisisse de cette opportunité. C’est dans cet esprit, qu’Albus invite toutes les infirmières libérales et tous les infirmiers libéraux à participer à ses podcasts, dont le titre ne pouvait être que : La voix des libérales.

Chaque émission permettra de confronter les idées, d’échanger les avis, de réfléchir à des évolutions de la profession, de débattre sur de multiples sujets autour d’une thématique particulière. Qu’il s’agisse des relations plus que tendues entre les IDEL(s) et les pharmaciens, de la pénurie d’infirmières et de la désertification médicale, de la crise des vocations, de la lourdeur administrative, …, vous avez la parole et le pouvoir de faire entendre votre point de vue.

Pour participer ou même pour soumettre un sujet de podcast, une seule adresse : podcast@albus.fr

 

Alors prête à faire entendre votre voix ? Quels sujets souhaiteriez-vous voir traiter par ces podcasts réservés aux infirmières et infirmiers libéraux ?