Vous êtes nombreuses à prendre en charge des patients âgés, immobilisés voire cachectiques. Or, ces patients sont les plus susceptibles de développer des escarres : mobilité réduite, déshydratation, sous ou mal nutrition, etc. Comment prévenir les escarres et comment coter cette prévention ? Eléments de réponse.

Prévention des escarres, mesures générales

Les autorités et les grands noms de la médecine vont bien vite à annoncer, péremptoires : « les escarres surviennent à cause d’un manque de soin ». Sans doute, mais les personnels soignants sont parfois seuls face à ce risque et les actes de prévention doivent être faits très souvent, trop souvent même, pour une personne seule.

prevention et cotation des escarres chez les infirmières libérales

Il est par conséquent primordial de commencer par bien identifier les facteurs de risque d’apparition des escarres. Ils sont bien connus : l’affaiblissement général, la réduction de la mobilité, l’état nutritionnel, l’incontinence urinaire et fécale, l’état de la peau et des muscles en fonction de l’âge…

C’est à partir de cette identification du risque que vous pourrez faire un bilan au médecin. Il pourra dès lors soit réaliser une prescription qui vous permettra de créer votre DSI avec votre logiciel de gestion infirmier, soit établir avec vous cette DSI.

Une fois cela fait et selon l’importance des facteurs de risques, la DSI établira les différents actes que vous devrez réaliser pour une prévention efficace : déplacement du patient, effleurements avec une crème hydratante ou une huile de massage neutre, hydratation, etc.

Mais, pour les patients demandant une prise en charge plus lourde, l’important restera la sensibilisation et la formation des parents et des proches à la prévention. Cette étape est fondamentale : non seulement la prévention des escarres sera plus efficaces puisque les proches pourront assurer le suivi en votre absence mais également parce que, ainsi, les proches seront impliqués dans l’accompagnement du patient et seront peut-être plus présents. Cette présence accrue est un facteur positif qui pourra améliorer l’état de santé du patient et garantir, au moins en partie, une meilleure alimentation et une meilleure hydratation.

La cotation de la prévention des escarres : pas si simple

Si l’on en croit le site Ameli, voici les cotations possibles :

  • AIS3 : tous vos actes de prévention et de soin des escarres mais avec un maximum de 4 par 24 heures.
  • AIS 3,1 : la formation de l’entourage. En fait, il s’agit d’un programme d’aide personnalisé qui peut s’étaler sur 15 jours avec un maximum de 4 AIS 3,1 par 24 heures.
  • AIS 3 : si la situation du patient exige une alimentation.
  • AIS 4 : qui peuvent vous permettre de compléter la semaine. Ce sont les séances de surveillance et de prévention hebdomadaires.

Ces cotations sont comme toujours données à titre indicatif. Mais elles donnent une base de travail pour y voir plus clair.

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous des conseils à donner à vos confères et consoeurs pour une meilleure gestion et prévention des escarres ? Pour les cotations ? Sur ce sujet en particulier l’échange est important et permet d’éviter les mauvaises surprises.