Impossible même pour le blog d’Albus de ne pas revenir un moment sur cette ignominie qui a durablement marqué le cœur des Parisiens et Parisiennes mais plus généralement de tous les Français et des Françaises. Les infirmières et infirmiers libéraux aussi se sentent meurtris et endeuillés et pourtant, il faut avancer et continuer à …vivre !

Une journée noire, un nouveau devoir de mémoire pour toutes et tous

Est-il nécessaire sur les attentats sanglants, qui ont endeuillé toute une nation le vendredi 13 novembre 2015 ? Doit-on rappeler que la barbarie a montré son vrai visage ce vendredi de novembre à Paris ? Tous les médias se sont emparés de l’évènement, nous faisant vivre en direct ce que nous n’imaginions pas il y a encore quelques semaines. Toutes les entreprises ont manifesté leur compassion et leur soutien aux victimes bien sûr mais aussi à toute la population française. Tous les citoyens se sont rassemblés dans un formidable élan de solidarité.

La vie doit continuer et nous devons tous résister. Mais même si Albus continuera d’accompagner les infirmières et les infirmiers libéraux en leur proposant logiciel infirmier et conseils personnalisés, nous tenions, le temps d’un article, marquer concrètement et durablement notre mobilisation.

Et les professionnels de santé, qu’ils exercent au sein d’un établissement hospitalier ou qu’ils aient décidé de s’installer en tant que libéral, apparaissent marqués comme tout un chacun. En outre, ils ont été, pour certains d’entre-eux, au cœur de cette tragédie nationale.

Tous les professionnels de santé mobilisés et engagés 

A Paris, ce vendredi 13 novembre 2015, le plan blanc a été très vite déclenché. Moins d’une heure après les premières attaques terroristes, les hôpitaux de la capitale étaient sur le pied de guerre. Médecins, chirurgiens, infirmières, aide-soignant ont même devancé l’appel, rejoignant spontanément leur poste de travail. Un dévouement louable, une conscience professionnelle admirable, ….n’est-ce pas ce que nous expliquons et revendiquons, semaine après semaine, à travers ce blog : les infirmières et infirmiers libéraux comme tous les professionnels de Santé (et nous incluons tout le personnel sans aucune distinction) exercent certes une profession mais remplissent aussi et surtout une mission. S’occuper de la santé de ses patients, prendre soin de la population n’est pas une activité comme une autre.

L’urgentiste Patrick Pelloux confirme cette vocation des soignants, en expliquant :

« Les chirurgiens, les réanimateurs, les personnels, les infirmiers… tout le monde est revenu spontanément dès 21h30 – 22h. »

Le personnel hospitalier était en première ligne lors de ces évènements dramatiques, mais les IDEL(s) comme les médecins libéraux se sont très rapidement et spontanément mobilisés à leur tour pour apporter toute l’aide, dont ils étaient capable. La grève des médecins libéraux, entamée quelques heures avant le drame, a été immédiatement suspendue et la quasi-totalité des syndicats de médecins ont appelé à l’union :

« Dans cette situation d’état d’urgence, la solidarité des médecins libéraux avec les pouvoirs publics, la population, les autres soignants, et en particulier leurs collègues hospitaliers est totale »

Et demain, comment faire face au quotidien pour les IDEL(s) de France ?

La Ministre de la Santé, Marisol Touraine, a rendu hommage à cette mobilisation exceptionnelle, annonçant même le versement d’une prime exceptionnelle à l’ensemble du personnel hospitalier. Si le personnel hospitalier de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaix de Paris) a été exceptionnelle, la question se pose désormais du comportement à adopter. Certes, les infirmières et infirmiers libéraux ont, comme tous les professionnels de santé, repris leur mission essentielle. Sans oublier ce qui s’est passé, les IDEL(s) se doivent néanmoins d’en tirer des enseignements.

Bien évidemment, le quotidien reprendra ses droits et les soins infirmiers sont déjà revenus au cœur de l’action quotidienne des IDEL(s). Mais les conséquences de ces attentats, notamment avec la mise en place de cet état d’urgence, sont déjà, quelques jours seulement après ce drame, visibles et elles interrogent les IDEL(s) comme tous les autres professionnels de santé, se déplaçant au domicile de leurs patients. Certes, la découverte de très nombreuses armes (de guerre) partout en France est bénéfique à la lutte anti-terroriste, mais elle suscite aussi une inquiétude de la part de ces professionnels. A leur mission d’assistance et de soins va devoir s’ajouter un renforcement des mesures d’ « auto-protection » ? Comment est-il possible pour une infirmière ou un infirmier libéral d’intervenir sereinement au domicile d’un de ses patients, en sachant qu’un dépôt d’armes a été mis à jour à quelques mètres de là ?

Ces interrogations légitimes s’ajoutent à une liste de revendications déjà bien longue, même si par respect et en hommage aux victimes, les IDEL(s) s’associent à ce mouvement d’union national, repoussant à demain les débats, qui devront quand même apporter des réponses pratiques et efficaces.

Infirmières et infirmiers libéraux, faites entendre vos réactions ! Quelles sont les conséquences au quotidien pour vous de ces actes ignobles ? Voyez-vous de nouvelles pistes de réflexion à envisager pour participer au débat citoyen ?