La fin de vie et les soins palliatifs font partie intégrante des soins infirmiers, que les infirmières et infirmiers libéraux se doivent de dispenser. Mais personne ne peut apprendre à bien vivre cette confrontation à la mort. Chaque IDEL doit alors puiser dans ses connaissances et dans sa formation pour s’armer au mieux mais il doit aussi écouter ses propres convictions et suivre ses croyances religieuses pour dépasser ce stade si pénible à vivre.

Les soins infirmiers et l’accompagnement en fin de vie, la démarche palliative des IDEL(s)

La patientèle d’une infirmière ou d’un infirmier libéral implique la réalisation de soins aussi divers que nombreux. Même s’il ne s’agit pas d’opposer les IDEL(s) aux infirmiers et infirmières, travaillant dans un service ou un autre au sein d’un hôpital, force est de constater que l’exercice libéral entraîne le ou la professionnelle à se confronter à de multiples situations. Nous savons aussi, que cette réalité va se renforcer dans les années à venir. Les infirmières et les infirmiers libéraux devront prendre en charge une partie des soins, qu’implique la volonté affichée d’intensifier le développement de l’ambulatoire mais aussi ceux liés au vieillissement de la population et au désir de favoriser le « maintien à domicile » le plus longtemps possible.

Dans ces conditions, chaque infirmière ou infirmier libéral sera, à un moment ou à un autre, confronté à la fin de vie de l’un de ses patients. Certes, la démarche palliative existe déjà depuis de nombreuses années. En tant que professionnels de santé, les IDEL(s) connaissent l’évolution du cadre législatif en la matière mais aussi celle de la définition même de soins palliatifs. Mais entre connaissance et expérience, la différence est de taille, et plus encore que dans toute autre situation, la fin de vie renvoie l’IDEL à sa solitude quotidienne.

Les soins infirmiers et la confrontation à la mort, une dure réalité pour les infirmières et infirmiers libéraux

Que ce soit à l’hôpital ou dans l’intimité d’un domicile, les soins entourant la fin de vie sont fondamentaux aussi bien pour les patients que pour les soignants eux-mêmes. Aucune formation n’empêchera le soignant d’être renvoyé à sa propre fin, lorsqu’il est confronté à la fin de vie de l’un de ses patients. Bien évidemment, la prise en charge de la douleur et les traitements antalgiques sont des aspects « techniques », que les infirmières et infirmiers libéraux connaissent, tout comme les effets secondaires ou encore les conséquences de ces périodes si difficiles à vire (dyspnée, vomissements, asthénie, …).

Mais au-delà de ces soins infirmiers, c’est bien d’une approche globale dont il s’agit. L’IDEL connait son patient et son entourage, et la relation ne se limite pas à ces seuls soins. Du soutien psychologique du patient lui-même mais aussi de ses proches à l’attention portée à l’alimentation et à na nutrition, les IDEL(s) doivent prendre soin des vivants, ceux qui restent, et accompagner leur patient dans leurs derniers instants.

Des convictions et une mission pour accompagner les patients jusqu’au bout !

Si les besoins psychologiques du soignant confronté à une fin de vie sont identifiés et connus, l’infirmière ou l’infirmier libéral se retrouve néanmoins seul pour affronter ces épreuves si difficiles. On sait que même lorsqu’il existe des structures d’écoute (comme par exemple dans les hôpitaux), la parole des soignants est rare, alors celle des IDEL(s) devient rarissime. Il faut pourtant continuer à travailler et rester à l’écoute des autres patients.

Face à la mort, chacun va s’appuyer sur ses connaissances, sur sa formation pour gérer au mieux ces moments si difficiles. Mais aucune formation, aussi réussie soit-elle, ne permettra à toutes les infirmières et infirmiers libéraux de réagir de manière standardisée face à la mort. Car cette fin de vie nous renvoie à nos propres croyances et convictions notamment religieuses. Ces croyances religieuses influeront fortement sur la capacité, que chacun et chacune aura pour surmonter cette épreuve. Athé(e) ou chrétien, agnostique ou musulman(ne), …, chaque conviction peut aider à mieux appréhender cette fin de vie, même si …

Infirmières et infirmiers libéraux, êtes-vous préparés à ces moments difficiles ? Ou avez-vous déjà été confrontés à ce type de situation ? Entre formation et conviction personnelle, comment avez-vous géré cette confrontation à la mort ?