En ces temps tourmentés, difficile pour les IDEL(s) de France de voir l’avenir en rose ! Les tracas et les colères s’amplifient jour après jour, sans que personne ne semble réceptif aux attentes des infirmières et infirmiers libéraux. Du niveau national au niveau local, des problématiques de soins aux tracas du quotidien, la liste des griefs des IDEL(s) s’allonge au fur et à mesure….Mais jusque quand cela va-t-il durer ?

Le ras-le-bol généralisé des infirmières et infirmiers libéraux

On ne compte plus les billets, consacrés aux revendications des infirmières et des infirmiers libéraux. En revanche, on peut s’étonner de la quasi-absence de réponses apportées à ces demandes par les autorités sanitaires du pays.

Les IDEL(s) se sont à de maintes reprises opposées à la loi de santé, portée par Marisol Touraine. Ils n’ont pas été entendus et la loi a été adoptée définitivement.

Les infirmières et infirmiers libéraux se sont indignés, lorsque la Cour des Comptes a publié, en janvier dernier, un rapport devenu tristement célèbre. Ce rapport les montrait du doigt, les stigmatisait en les soupçonnant de tous les maux. Protestations et condamnations unanimes de la part du monde des IDEL(s), mais cette contestation n’a jamais été entendue. Pour preuve, les IDEL(s) sont, depuis le mois de novembre 2015, l’objet de contrôles plus fréquents.

Quand des infirmières et des infirmiers libéraux se plaignent du changement du mode de calcul des indemnités horokilométriques, la CPAM de Savoie admet son erreur, avant de préciser qu’une position nationale est attendue dans les mois à venir.

Un malaise pour toutes les parties, nuisible au travail des IDEL(s)

On pourrait multiplier les exemples, et on ne sait plus alors ce qui provoque le plus de colère de la part des IDEL(s) : les revendications elles-mêmes ou le fait d’être ignoré voire « méprisé » par des autorités de tutelle, sourde à toutes les demandes.

Cette dégradation continue du moral des infirmières et des infirmiers libéraux se traduit aussi par la multiplication des collectifs d’IDEL(s) à un échelon plus local. Nous nous étions ainsi fait l’écho du collectif des IDEL(s) du Cotentin en colère, qui avaient interpellé Madame la Ministre de la Santé en décembre 2015. Presque 3 mois après une lettre ouverte, le collectif attend encore une réponse et un signe de respect.

Au niveau national comme au niveau local, les infirmières et infirmiers libéraux s’exaspèrent donc, et cette colère grandissante a déjà envahi le quotidien des IDEL(s).

Les infirmières et infirmiers libéraux, un quotidien difficile à vivre

En effet, à ces revendications légitimes des infirmières et infirmiers libéraux s’ajoutent d’autres soucis plus quotidiens mais tout aussi pénibles à vivre. A titre personnel, de nombreuses infirmières libérales expriment ce mal-être sous forme de blog, dont la popularité ne cesse de s’accroitre. Ainsi en est-il de Corinne Régulaire, qui vient de compiler certains de ses billets d’humeur ou d’humour (en fonction des jours) dans un livre paru aux éditions MarieB : La seringue atomique.

Nul doute que bon nombre d’infirmières libérales se retrouveront dans ces coups de gueule. Partout sur la Toile, des IDEL(s) témoignent de cette exaspération grandissante. Florent Regal, un infirmier libéral, s’est même attelé à dénoncer ces tracas du quotidien. Après une longue journée de labeur, notre infirmier libéral décide de réclamer le paiement de factures impayées par une mutuelle. Après des heures de coups de téléphone infructueux et de recherches diverses, Florent apprend que le problème est simple à régler puisque son patient n’a qu’à « mettre à jour sa carte vitale ». Seulement, ce patient, âgé de 90 ans, est depuis hospitalisé et il ne sait pas qu’il n’est plus rattaché à cet organisme mais à un autre. Une nouvelle difficulté, que l’infirmier libéral réussira à résoudre après de nouveaux appels et de longues heures perdues.

Si le cœur vous en dit, Florent Regal s’est même filmé dans cette démarche héroïque. 16 minutes (l’infirmier libéral nous a en effet évité les longues attentes au téléphone) pour rire ou pleurer à découvrir sur YouTube avec une seule certitude : contrairement à tous les appels passés à ces mutuelles, appels facturés 0.12 € par minute, ce moment sera totalement gratuit. Une compensation ou une manière d’en rire afin de sortir de la sinistrose ….

 

Infirmières et infirmiers libéraux, êtes-vous vous aussi exaspérés par cette situation, qui se dégrade ? Avez-vous une idée pour qu’enfin les demandes des infirmières et infirmiers libéraux soient entendues par les autorités compétentes ?