Infirmière libérale ou pas ? 2018, l’année pour se lancer en tant qu’IDEL ?

 

Il suffit de quelques minutes à surfer sur les réseaux sociaux ou sur des forums spécialisés pour prendre conscience que la profession d’infirmière ou d’infirmier libéral reste encore très attractive. Que ce soit des étudiant(e)s en quête d’un avenir professionnel ou d’infirmiers hospitaliers en recherche de reconversion, les motivations ne sont plus les mêmes qu’autrefois. Ainsi, une infirmière hospitalière s’interroge sur Facebook « Pensez-vous que se tourner vers l’exercice libéral puisse être une bonne alternative à un IDE à bout à cause des conditions de travail en hospitalier, du manque de soutien, voire d’honnêteté de l’encadrement, de reconnaissance et j’en passe. Quelle voie pour pouvoir faire son métier à nouveau avec passion dans se sentir détruire à petit feu ? ». Alors l’exercice libéral de la profession infirmière représente-t-il une voie à privilégier en 2018 ? Voilà quelques éléments de réponses, dont certains sont plébiscités par les IDEL(s).

 

Infirmière libérale, un quotidien plus enviable que les autres formes d’exercice ?

 

Ces arguments reviennent régulièrement et ils dénoncent les contraintes et les pressions de plus en plus fortes existant dans les cliniques et les hôpitaux. La charge de travail augmente sans cesse dans ces structures, et le nombre de patients, dont doit s’occuper une infirmière, en est la meilleure preuve. Les changements d’horaires incessants et la pression opérée par la direction figurent également en bonne place dans la liste des griefs dressés par les infirmières hospitalières.

Mais aussi pénibles soient-elles, ces difficultés liées au milieu hospitalier sont-elles légitimement suffisantes pour privilégier la voie libérale ? En d’autres termes, devient-on infirmière libérale pour échapper au milieu hospitalier ?

Devenir infirmière libérale pour mieux gagner sa vie ?

 

La rémunération est également un facteur souvent cité. Attention, il ne s’agit pas de devenir infirmière libérale par l’appât du gain mais seulement de choisir une forme d’exercice de sa vocation, plus rémunératrice que les autres ? La question divise les infirmières libérales elles-mêmes. Bien évidemment, toutes s’accordent à souligner la faiblesse des salaires en milieu hospitalier. Le salaire moyen d’une infirmière libérale est effectivement plus élevé que pour les professionnelles œuvrant au sein de structures, mais le travail n’est pas le même. Il suffit de lire les nombreuses revendications portées par les infirmières et les infirmiers libéraux depuis plusieurs années pour comprendre que la rémunération ne peut pas à elle-seule justifier le choix de l’exercice libéral de la profession d’infirmière.

Devenir infirmière libérale pour pouvoir organiser sa vie ?

 

En refusant les contraintes d’un emploi salarié, notamment en ce qui concerne les horaires, les infirmières et infirmiers libéraux espèrent pouvoir mieux concilier vie professionnelle et vie privée. C’est une réalité, qu’il faut néanmoins nuancer. Ainsi une infirmière libérale explique qu’il « ne faut surtout pas s’oublier et refuser d’enchainer, sans compter, les jours de travail. Au contraire, il faut s’aménager des jours ou au moins des plages horaires de repos et de déconnexion, sous peine de retrouver les mêmes conditions de travail épuisantes qu’à l’hôpital. »

La liberté peut constituer un atout et un attrait pour devenir infirmière libérale, à condition donc de s’organiser en conséquence.

 

La variété des soins d’une infirmière libérale pour une carrière enrichissante sur un plan professionnel et humain

 

Par définition, il existe autant de patientèle différente qu’il n’existe d’infirmières et d’infirmiers libéraux. Cependant, l’infirmière libérale reste, par nature même de sa mission, susceptible d’intervenir auprès de patients au profil bien différent. Il ne s’agit pas, contrairement à l’hôpital, de se consacrer à un type de pathologie ou un type de patients. La diversité est source de richesse, même si il ne faut pas cacher non plus que certaines infirmières libérales se plaignent du « manque de soins techniques au profit des soins d’hygiène ».

L’indépendance, un rêve accessible à l’infirmière libérale d’aujourd’hui

A cette diversité des soins et des patients, qui fait la richesse du métier d’infirmière libérale, on doit ajouter l’indépendance promise par la profession aux débutantes et débutants. L’infirmière libérale décide de son implication (nombre de jours de travail par exemple), de son organisation ( travail en cabinet ou en solitaire), … Attention toutefois, l’indépendance a un coût pour l’infirmière libérale.

Le contact avec les patients, le graal de l’infirmière libérale

 

Ce dernier argument est cité par presque toutes les infirmières libérales. Ce contact direct avec les patients est incomparable avec ce qui peut être vécu en milieu hospitalier. Chaque infirmière libérale lui donne l’importance et donc la place, qu’elle estime lui accorder. La relation est forte et directe, ce qui peut aussi être à l’origine d’un certain mal-être (notamment lorsque l’infirmière a en charge des patients en fin de vie).

 

Voilà donc les arguments les plus souvent cités quant au choix de la profession d’infirmière libérale. Une même liste à la Prévert aurait pu être dressée en ce qui concerne les obstacles ou les réticences à franchir avant de devenir IDEL.

 

Et vous, quels sont les aspects de la profession qui vous ont convaincu ? Quels sont ceux qui vous semblent les plus attractifs aujourd’hui ?