Malgré une proximité de fait entre infirmières libérales et Sécurité sociale, les relations entre les deux parties ne sont pas toujours au beau fixe entre ces deux institutions. Le cas le plus probant de cette démonstration concerne les arrêts de travail, dont la rétribution est proche de… zéro.

maladie,congé,maternité,infirmière,libérale,idel,grossesseUn état des lieux déplorable

Toute profession libérale peut se sentir lésée dès lors qu’elle doit faire face à un arrêt de travail. Les infirmières libérales, multipliant les heures et les missions au service de la santé publique, sont inexplicablement les plus touchées face à ce problème. Le constat est ahurissant lorsque l’on s’intéresse de près aux droits auxquels elles peuvent prétendre. Pour tout souci médical nécessitant un arrêt de travail plus ou moins long, la Sécurité sociale reste figée et ne versera pas un centime à une infirmière libérale. Le seul contre-exemple que l’on trouve est l’arrêt pour une grossesse qui, lui, sera rétribué mensuellement contrairement à une jambe cassée ou à un accident de la route. Infirmières libérales enceintes mises à part, toutes les autres devront subir et prendre leur mal en patience sans voir le moindre centime compensatoire arriver jusqu’à elles. Pis, elles devront continuer à débourser leurs frais habituels (URSSAF, charges sociales…) sans aucun changement. Sur la route quotidiennement, aidées par leur logiciel de gestion infirmier, les infirmières libérales se retrouvent confrontées à des infections diverses qui peuvent les toucher directement. Face à la réponse de la Sécurité sociale, autant dire qu’une santé de fer est une nécessité de tous les jours pour les infirmières libérales.

Des solutions alternatives

En cas d’arrêt maladie, la caisse de retraite des infirmières libérales, la CARPIMKO, assure une rétribution journalière de 46,09 euros avec un bonus de 8,38 euros journalier pour le conjoint, l’enfant ou le descendant à charge. Étant donnée la rémunération quotidienne d’une infirmière libérale, le manque à gagner est immense mais la CARPIMKO assume sa part de responsabilités, contrairement à la Sécurité sociale. Cependant, il faut garder à l’esprit que cette compensation n’intervient qu’au bout du 90ème jour d’arrêt de travail !

Les organismes vers lesquels se tourner spontanément sont donc peu amènes à rembourser facilement les arrêts de travail. Il faut alors faire volte-face et aller directement toquer à la porte de l’URSSAF ou de compagnies d’assurance privées. En contractant une assurance prévoyance, l’infirmière libérale sera protégée et verra une partie de ses revenus assurés. De plus, les cotisations d’une assurance prévoyance sont déductibles des revenus imposables (loi Madelin). Le conseil à donner dans l’optique de ce choix, est de bien comparer les divers types de contrats proposés et de ne pas s’offrir au plus clinquant. Les avantages diffèrent largement et la question mérite d’être étudiée en profondeur.

Et vous, pensez-vous qu’il est temps que la Sécurité sociale s’occupe de nos arrêts de travail ? Faut-il réformer la CARPIMKO pour qu’elle prenne en charge nos arrêts de travail dès le premier jour ? Avez-vous souscrit une assurance prévoyance ? Quels sont vos conseils en la matière ?