Après une lutte de longue haleine, les infirmiers libéraux sont sur le bon chemin pour concrétiser une baisse drastique de leurs charges sociales dans des structures établies. Au début du mois d’Octobre, l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM) entrera en discussion avec les quatre syndicats d’IDEL afin de clore un débat qui ne dure que depuis trop longtemps.

Une situation qui doit cesser

ArgentComptePerso

Les infirmières libérales le disent et le répètent depuis des années : le régime des charges sociales auquel elles sont soumises est trop élevé. Des années de discussions et de négociations aboutissent désormais à une résolution de cette problématique. Car problématique il y a.

En effet, certaines structures médicales accueillant des infirmières libérales multiplient par 100 les charges sociales dont doivent s’acquitter les IDEL. Là où elles devront se soumettre à un régime de 0,11% de charges sociales en cas de remboursement au patient ou au tiers payant, celui-ci se verra gonflé à 10% dans ces structures. Ces dernières  telles que les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), les Hospitalisations A Domicile (HAD) ou les Services de Soins Infirmiers A Domicile (SSIAD) pratiquent cette hausse des coûts qui s’avère intolérable pour les IDEL.

La situation était pourtant au beau fixe lorsque, en 2007, les charges sociales se virent transformées pour aboutir à ce résultat inégal. Six longues années de lutte menées par les syndicats d’infirmiers libéraux auront donc été nécessaires pour se faire entendre.

Vers un retour au calme

Une négociation conventionnelle a donc été officialisée en Mai 2012 et inscrite au Journal Officiel en Mars 2013. Face à la réintégration de cet acquis pour des corporations telles que les masseurs kinésithérapeutes, les syndicats d’infirmiers libéraux sont confiants.

La corporation des IDEL est trop importante pour ne pas être soutenue dans cette démarche et le monde professionnel de la Santé en est parfaitement conscient. Les infirmiers libéraux ont suffisamment de frais annexes (frais kilométriques, gestion de cabinet, charges sociales classiques, acquisition du logiciel de gestion infirmier) pour ne pas se voir surtaxés par certaines structures médicales les employant.

Grâce à la persévérance de ses représentants, l’issue s’annonce donc heureuse et un retour aux acquis fondamentaux est à prévoir. La convention de 2007 devrait voir la réintégration de cet élément pour le bien de tous les acteurs du monde médical français. En effet, si l’on estime un risque minime d’ultime rebondissement à cette affaire, les retombées pourraient s’avérer néfastes. Le désistement des infirmiers libéraux vis-à-vis des structures médicales serait un grave problème à gérer car l’embauche de salariés à temps plein serait l’unique solution. Il n’est point besoin de dramatiser néanmoins puisque les négociations du mois d’Octobre devraient contenter IDEL et UNCAM.

Et vous, jugez-vous ce retour à des charges sociales allégées dans certaines structures médicales est justifié ? Trouvez-vous normal qu’il ait fallu attendre si longtemps avant de voir la situation se débloquer ? Quels autres combats faut-il mener pour que la corporation des infirmiers libéraux se porte mieux ?