Le domaine médical n’est pas épargné par les manifestations violentes qui gangrènent la France ces derniers mois. À l’exemple des pompiers se faisant caillasser lors d’interventions sensibles, les soignants rendant service à la population sont victimes d’agressions en masse, en milieu hospitalier comme sur le terrain pour les IDEL.

Un personnel médical en pleine tourmente

Le récent sondage commandité par l’Ordre National des Infirmiers le prouve : les infirmiers en tout genre ne se sentent plus en sécurité sur leurs lieux de travail (une moyenne de huit sur dix pour mille personnes interrogées). Le chiffre officiel du Ministère de la Santé de 8.000 agressions, en 2012, dans les hôpitaux français fait, à ce titre, froid dans le dos. La prise d’otages dans un hôpital marseillais, fin août, a ouvert les yeux du pays sur le légitime sentiment d’insécurité ressenti par les infirmiers. Insultés, molestés voire frappés, les infirmières et infirmiers censément à l’abri dans un lieu clos sont aussi exposés que les libéraux.

Les IDELs ne se font que rarement agresser par leurs patients mais bien par des individus extérieurs profitant de leur solitude pour les agresser.

Le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a même évoqué la présence massive de policiers dans les cliniques et hôpitaux  mais les syndicats d’infirmiers sont légitimement contre, ne voulant pas métamorphoser l’image du domaine médical aux yeux du grand public.

agression infirmièreLes libéraux en danger quotidien

Les faits-divers relatant des agressions physiques perpétuées sur des infirmières libérales dans l’exercice de leur fonction sont légion. Certains cas sont des hasards dus à la présence d’IDEL dans la rue à des heures tardives comme celle se retrouvant face à un fusil à pompe à Limoges à cause d’un agresseur l’ayant prise pour une autre.

D’autres histoires juridiques donnent matière à reconsidérer l’environnement de travail des infirmières libérales. Pour une très large majorité, ces dernières ne se font que rarement agresser par leurs patients mais bien par des individus extérieurs profitant de leur solitude pour les agresser. Ce genre d’anecdotes dramatiques se déroule aux quatre coins de l’hexagone et ne peut être enrayé pour le moment. Malgré des indignations répétées émanant de la Fédération Nationale des Infirmiers, ce type de situations tend à se reproduire plus que de mesure. La pénibilité du métier d’IDEL est reconnue par tous, les tâches étant nombreuses (administration d’un planning, localisation des clients, gestion du logiciel infirmier) mais ces dernières ne peuvent être leurs propres soignantes, une fois agressées, ou recevoir une formation de self-défense pour contrer cela.

Si la majorité de ces agressions a lieu dans des quartiers dits sensibles, la question de la désertification médicale et du refus de s’y rendre est aussi à se poser. Bref, les agressions sur les IDEL et sur les infirmiers en milieu hospitalier alimentent de nombreux débats qu’il est urgent de poser.

Et vous, avez-vous déjà été agressée au cours de votre activité ? S’agissait-il d’un patient ou d’une personne extérieure ? Vous sentez-vous en danger au quotidien lors de l’exercice de vos fonctions ? Quelles sont les mesures de sécurité à prendre pour éviter ces agressions ? Pensez-vous que la solution Police dans les hôpitaux est la bonne ? Quel dispositif pourrait être mis en place pour stopper cette vague d’agressions contre le personnel médical ?