Les soucis d’effets secondaires néfastes des médicaments n’en finissent pas de se propager. Après les divers échecs de produits sortis à l’échelle mondiale par de grands groupes pharmaceutiques, c’est désormais une catégorie particulière de médicaments qui est mise en cause. En effet, de nouveaux anticoagulants oraux débarquent sur le marché et se doivent d’être particulièrement surveillés.

pradaxaÀ ne pas prendre à la légère

La coagulation du sang est un phénomène physique dont le corps entier dépend pour son bon fonctionnement. Les patients souffrant de troubles thrombo-emboliques se voient administrés des anticoagulants afin de ne pas connaître de coagulation trop forte menant de fait à une thrombose ou à une embolie cérébrale. Ces médicaments se doivent donc d’être administrés avec soin et les infirmières libérales sont garantes de l’observance de ces traitements par leurs patients. Elles ont aussi un rôle essentiel à jouer dans le suivi du nombre de plaquettes.

Face à la demande, de nombreux laboratoires sortent de nouveaux anticoagulants supposément plus efficaces et bénéfiques pour les patients. Cette offre a néanmoins été freinée par la Haute Autorité de Santé (HAS), en juillet 2013, suite à des risques de complications hémorragiques pouvant émaner de ces nouveaux traitements. Tout cela provient de l’utilisation de nouvelles molécules qui n’ont pas bénéficié de surveillance biologique de l’activité anticoagulante. De ce fait, les risques hémorragiques sont extrêmement élevés et aucun antidote n’a encore été trouvé pour pallier à cela.

Les prescripteurs sont avertis

Tout prescripteur, qu’il soit angiologue ou médecin généraliste, se doit de proposer ces nouveaux anticoagulants oraux à ses patients avec la plus grande attention. La posologie comme les contre-indications indiquées dans les notices de ces médicaments (lésion cérébrale, ulcère gastro-intestinal, varices oesophagiennes, troubles de l’hémostase, traitement parallèle avec d’autres agents anticoagulants…) doivent être suivis à la lettre afin de se rapprocher du risque zéro.

Pradaxa, Eliquis et Xarelto sont particulièrement surveillés.

Une fois prescrits, ces anticoagulants seront encore surveillés cliniquement durant tout le traitement, en particulier pour les patients présentant des risques aggravés de saignement régulier ainsi que pour ceux souffrant de troubles rénaux (dans les cas extrêmes, il est même interdit de prescrire ce type de médicaments).

Les trois anticoagulants oraux présentant tous ces risques dus à une nouvelle molécule sont :

  • Xarelto (rivaroxaban) des laboratoires Bayer Santé
  • Eliquis (apixaban) des laboratoires Bristol-Myers Squibb/Pfizer
  • Pradaxa (dabigatran étexilate) des laboratoires Boerhinger Ingelheim

Attention, il faut aussi prendre en compte que ces trois produits ne peuvent être prescrits à des patients de plus de 75 ans et/ou de moins de 60 kilogrammes.

Et vous, avez-vous déjà administré ces nouveaux anticoagulants oraux ? Avez-vous eu des retombées négatives suite à la prescription de ce type de médicaments ? Pensez-vous qu’ils doivent continuer à être mis en vente sur le marché médical ? Trouvez-vous que la crédibilité du monde médical soit mise à mal suite à tous ces médicaments présentant des risques ? Vos patients vous demandent-ils de s’orienter davantage vers des médecines parallèles suite à ces effets secondaires néfastes dus aux médicaments dits classiques ?