Les infirmières libérales ne se contentent pas de panser les plaies et d’administrer des cachets, bien au contraire. Elles doivent s’adapter à tous les types de patients et effectuer leur savoir-faire une fois la prise de contact effectuée. Lorsque la personne en face souffre de troubles psychiatriques, le temps passé et les soucis qui y sont reliés peuvent s’avérer réellement problématiques.

Une question à ramifications multiples

Le temps des infirmières libérales en service est précieux et leurs diverses missions sont rémunérées selon un barème calculant la difficulté et le nombre de minutes estimées pour chaque type d’opération. Cependant, se cachent à l’intérieur de ce système des incohérences qu’il est bon de remettre en perspective comme lors de cette table ronde organisée le 10 Octobre 2013 par le Syndicat National des Infirmiers et Infirmières Libérales (SNIIL) de Toulouse. Cette dernière a été mise en place afin d’évoquer l’épineux problème de la prise en charge psychiatrique de certains patients. En effet, contrairement à des patients malades sur le plan physique, ceux qui sont malades psychiquement parlants sont bien plus compliqués à soigner sans pour autant que cette difficulté soit prise en compte par le barème de rémunération. Qu’il y ait des déplacements effectués à vide ou une demi-heure nécessaire à mettre en confiance le patient, l’infirmière libérale se verra rétribuée de la même façon que pour un patient non sujet à des troubles psychiques.

psyLes paramètres à revoir

Il est clair qu’il n’est nullement demandé par les IDEL d’abandonner ce type de patients afin de les mettre entre les mains de spécialistes. La revendication réside principalement dans les tâches qui leur incombent afin que le temps passé chez le patient soit entièrement validé. Ainsi, les moments de parole, les instants consacrés à l’hygiène et, une fois encore, la négociation véritable à mettre en place sont des critères dont il faut absolument tenir compte. Le risque de régurgitation ou de rejet du médicament chez ce type de patients existe aussi véritablement et, dans ce cas, l’IDEL devra rester davantage afin de vérifier que tout se déroule normalement.

À l’heure actuelle, une visite d’infirmière libérale chez un patient souffrant de troubles psychiatriques est équivalente à un AMI 1 (7 euros brut) pour l’administration et la surveillance d’une thérapeutique orale. Le calcul paraît dérisoire lorsque l’on sait qu’il faut bien plus de temps passé pour que cette opération soit efficace. L’une des premières mesures ressortant de cette table ronde est la réelle volonté de créer du lien entre les services afin que les IDELs arrivent chez ce type de patient en connaissant parfaitement l’origine et les symptômes de la maladie. Ce laps de temps plus qu’important sera précédé par des fiches qui aideront les IDELs à ne plus se sentir spoliées par le temps et à nouer une relation plus productive avec leurs patients.

Et vous, avez-vous déjà soigné des patients souffrant de troubles psychiatriques ? Combien de temps passez-vous chez eux ? Avez-vous déjà rencontré des soucis ? Quelles seraient les mesures à mettre en place pour raccorder le barème au temps réel effectué ?