Aspirant infirmier ou infirmier déjà en poste, envie de découvrir le monde en exerçant votre métier ?

Futur élève en IFSI ou infirmier installé de longue date, l’aventure vous tente ? Changer votre blouse tricolore pour un autre pays, une autre langue, d’autres codes et une autre pratique infirmière. Pourquoi pas vous ?

L’équivalent de l’IFSI en Belgique, un choix qui a du succès parmi les français

Soyons clairs : la reconnaissance de votre diplôme infirmier obtenu hors de nos frontières ne sera valable en France que si vous passez vos examens dans un des pays de l’Union Européenne, la Suisse et plus surprenant, le Québec.

Vous souhaitez prendre le large afin d’ausculter de nouveaux horizons pour votre formation au métier d’infirmier ? Il vous sera donc largement conseillé d’éviter les Etats-Unis ou l’Australie, vous risqueriez de devoir repasser vos diplômes une fois revenu en France.

Le pays le plus demandé actuellement par les aspirants infirmiers serait la Belgique. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’examen d’entrée semblerait plus facile à obtenir que celui des IFSI françaises.

Ainsi, les élèves qui le souhaitent par envie ou parce qu’ils auraient ratés leur concours d’entrée en France peuvent partir en Belgique. Toutefois la facilité du parcours est bien souvent remise en cause : « En   Fédération   Wallonie-Bruxelles,   les   études   infirmières   sont   organisées   à   deux   niveaux : l’enseignement secondaire donne accès au brevet d’infirmier hospitalier tandis que l’enseignement supérieur débouche sur un diplôme de bachelier ».

Cependant, le choix de poursuivre des études infirmières dans des pays étrangers n’est que rarement motivé par une idée de facilités mais plutôt par une envie de découvertes, ce qui ne peut être qu’un atout supplémentaire lors du retour en France. Ainsi les étudiants belges formés universitairement ne sont pas moins aptes que les français à exercer dans l’Hexagone, bien au contraire. La pratique infirmière belge intègre par exemple tous les actes effectués en France par l’aide-soignante.

Grégory, étudiant infirmier belge diplômé, souhaite désormais rentrer en France. Il affirme « Je n’ai aucune appréhension car les techniques sont similaires dans les deux pays. Cependant, les infirmiers ont certainement plus d’autonomie et de responsabilité en Belgique ».

 

Pratiquer son métier d’infirmier libéral ou hospitalier dans le monde : le Québec recrute !

Après avoir effectué vos études d’infirmiers en France ou ailleurs, vous souhaitez quitter notre chère France pour d’autres contrées plus lointaines ? Pourquoi pas ! Comme nous l’avons souligné, l’équivalence de diplômes est simple à obtenir dans les pays de l’U.E. mais aussi en Suisse (beaucoup de frontaliers font ce choix) et… au Québec !

Les accords d’entente France/Québec signés en 2008 concernant la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles ont pour objet depuis 2011 les diplômes d’infirmiers. Ainsi le Québec, en déficit de personnel infirmier, a pu largement obtenir des infirmiers français pour venir au secours des hôpitaux et des services libéraux québécois. On estime à 200 le nombre d’infirmiers français à venir s’installer chaque année au Québec depuis 2011.

L’engouement des infirmiers français pour la vieille Province est relativement simple à comprendre : un travail moins stressant, des opportunités de carrière facilitée et une reconnaissance beaucoup plus grande que dans notre hexagone. Aline, infirmière québécoise de 30 ans en provenance de France témoignait à l’Express en 2013 sa satisfaction : « D’abord, parce qu’elle en a moins à sa charge (12 patients durant son quart de soir -16 heures/minuit- alors qu’en France ses collègues peuvent en avoir une trentaine). Ensuite, parce qu’elle est secondée d’une « infirmière auxiliaire » qui la libère de nombreuses tâches (pose de cathéters intraveineux, injection d’insuline, pansements, distribution des médicaments…) ».

Alors le Québec serait-il le nouvel Eldorado de l’infirmière française ?

Et vous, infirmières et infirmiers libéraux, êtes-vous tenté par une expérience professionnelle en dehors de la France ? Vous avez effectué vos études ou une expérience infirmière hors de France, pourquoi ne pas nous livrer votre témoignage ?