Nous essayons chaque semaine d’éclairer l’actualité des infirmières et infirmiers libéraux sous tous les angles possibles. L’actualité des soins infirmiers, votre activité au quotidien, des sujets d’actualité vous concernant de manière plus ou moins directe, bref tout ce qui fait la richesse de cette profession si particulière d’IDEL.

Nous vous remercions de réagir jour après jour à chacun de nos billets, tantôt sous le signe de l’énervement, tantôt sous celui de la dérision, mais toujours dans une même volonté, celle de partager encore ce qui vous passionne et vous mobilise tout au long de l’année. Difficile voire impossible de vous donner la parole à chacun et chacune, à moins que vous n’acceptiez de lire des centaines et même des milliers de billets, alors pour une fois, c’est vous qui tenez la plume, et nous ne faisons que vous citer à travers vos si nombreux commentaires.

Une profession malmenée, et des infirmières et infirmiers libéraux en colère

Quand nous sommes dans la panade, nous sommes toujours seuls…(22/10/2015) Yanouch Kavitch traduit le sentiment d’un grand nombre d’infirmières et d’infirmiers libéraux, qui se sentent, surtout ces derniers temps, être les boucs émissaires d’une politique, qu’ils n’ont pas décidée. Les accusations de fraudes, les soupçons de surfacturation se multiplient alors le ras-le-bol gagne du terrain. Attaqués de toute part par les autorités sanitaires, les IDEL(s) se mobilisent, lorsque la Cour des Comptes officialise ces soupçons et vos témoignages démontrent bien votre incompréhension. Frederique Rigaud préfère se battre pour défendre sa vocation, en répondant aux hauts magistrats : vous voulez aussi qu’on parle de tout ce que l on fait à côté ; aller chercher les médicaments des personnes seules et isolées, les papiers qu’on aide à remplir, des gestes d’affection, des volets qu’on ouvre, ce matin, j’ai mis des collyres au chat d une patiente (21/09/2015).

Nous aurions pu multiplier ces témoignages de colère et d’agacement, mais vous nous rappelez tous les jours, que le statut d’infirmière ou infirmier libéral ne se limite pas à ces querelles mais relève avant tout de la vocation et de la passion. N’est-ce pas ce qu’il ressort des propos de Pascalissa Vaissierès : Personnellement tout me plaît dans mon métier et je plais aussi aux gens… Je pense être patiente, à l écoute, respectueuse et très consciencieuse… (03/10/2015).

Une vocation ou une passion, IDEL bien plus qu’une simple profession !

Vos témoignages sur vos expériences du quotidien permettent enfin à chacun et chacune de s’imprégner de ce qui fait la richesse et la diversité de votre profession. Lorsqu’Enzel Aubert nous détaille un de ses souvenirs professionnels, nous sommes admiratifs devant ce dévouement : Voici maintenant plus de 20 ans j’ai soigné une Dame qui vivait jusqu’alors dans une maison de retraite de luxe. Son fils, qui avait des problèmes de trésorerie a jugé bon de la rapatrier chez lui, elle qui vivait heureuse à Biarritz. Cette Dame qui avait toute sa raison et beaucoup d’argent n’a pas osé refuser l’offre de son fils. Je l’ai donc prise en charge et c’était un plaisir tant elle était cultivée et charmante. Mais pour elle le cauchemar a commencé : je trouvais des hématomes chaque jour, elle me disait qu’elle était tombée…. Finalement je lui ai dit que je savais que son fils la maltraitait : elle m’a fait promettre de ne jamais en parler, de ne pas dénoncer son fils. J’ai seulement pu, à son insu, en parler à la belle-fille, mais cela n’a pas eu beaucoup de conséquences. Alors, étant célibataire à l’époque je leur proposais de la prendre chez moi de temps en temps : rares moments où elle était heureuse. Durant les vacances du fils grassement payées par sa Maman je restais à leur domicile et c’est vrai que nous passions toutes les deux de bons moments. Le jour où elle s’est éteinte dans mes bras j’ai été heureuse car enfin finissait son calvaire…. Mais avant de mourir elle m’a remerciée. (13/09/2015).

Nous n’avons pas l’ambition, à travers ce florilège de vos plus beaux commentaires, de dessiner l’état d’esprit des infirmières et infirmiers libéraux, mais juste de vous (re)donner la parole. Vous n’êtes pas toutes et tous du même avis, et pourtant vous vous rejoignez sur bien des aspects de votre profession. Nous ne manquerons pas de renouveler cette expérience, alors il ne tient qu’à vous de vous faire entendre…

Infirmières et infirmiers libéraux, réagissez, commentez et faites-nous part de vos remarques et autres commentaires. Quel sujet souhaiteriez-vous voir traité dans l’un de nos prochains billets ?