Toute l’équipe d’Albus vous souhaite une belle et heureuse année 2019. En cette période si particulière, les infirmières et infirmiers libéraux peuvent se montrer dubitatifs quant aux perspectives qui s’annoncent.

 

Les fêtes de fin d’année, une période particulière pour les infirmières libérales

 

Les infirmières libérales comme leurs consœurs hospitalières peuvent se réjouir d’avoir passé cette période si particulière des fêtes de fin d’année. Si les dernières semaines de l’année 2018 ont été marquées par les gilets jaunes et une grigne généralisée, le temps des fêtes a rappelé à tous les professionnels de santé, combien cette période était difficile à gérer. Au stress du quotidien s’ajoute alors le désarroi et la détresse de certains patients, qui redoutent de passer ces moments isolés et sans soutien. Les infirmières et infirmiers libéraux ont alors du endosser, dans bien des cas, une nouvelle casquette, celle de trait d’union entre ces patients délaissés et la société.

Mais les infirmières libérales, comme l’ensemble des soignants de France qu’ils exercent en centre de soins ou qu’ils soient indépendants, ont aussi des obligations familiales et personnelles à honorer au cours de cette période si particulière. Et pourtant, choisir de devenir infirmière implique aussi d’accepter de ne pas pouvoir « faire toutes les fêtes en famille, que ce soit à Noël ou le jour des anniversaires des uns et des autres ». Ces contraintes d’emploi du temps font partie de la réalité du quotidien d’une infirmière libérale aujourd’hui.

2019, un renouveau pour les infirmières et infirmiers libéraux ?

 

Être présent aux côtés des patients fait bien partie de la mission dévolue aux infirmières et infirmiers libéraux, qui ont, le 25 décembre comme le reste de l’année, assuré la continuité des soins et un peu plus encore. Pour autant, les IDEL(s) n’en restent pas moins des femmes et des hommes comme tout le monde, nourrissant de secrets espoirs pour l’année à venir. Seulement, la profession a été échaudée au cours de ces dernières années, alors côté bonnes résolutions, on se montre plutôt prudent chez les infirmières et infirmiers libéraux. Il suffit de parcourir les réseaux sociaux pour comprendre le désarroi et surtout la désillusion, qui règne parmi la profession. Ainsi, le 2 janvier, une infirmière libérale exprimait (presque) son soulagement de quitter une profession, qu’elle avait pourtant particulièrement appréciée : « Après une année mouvementée, des déceptions, un burn-out difficilement tenable, c’est avec regret que je mets la clé sous la porte. En 2014, poser mon caducée sur le pare-brise était une grande fierté, aujourd’hui je le retire sans regrets. Fini les réveils aux aurores, fini les râleurs et les radins, (…) Fini les soins, fini le gasoil tous les 4 jours, fini les cotisations improbables et réguls douloureuses. Fini les années sans congés, sans arrêts maladie. Malgré tout, ce métier m aura permis de faire de belles rencontres (…) «

Les bonnes résolutions de 2019, un vœu pieu pour les infirmières et infirmiers libéraux ?

 

On se souvient combien d’infirmières et d’infirmiers libéraux se réjouissaient, aux premiers jours de l’année 2017, d’un changement (annoncé et promis) de cap pour le système de la Santé en France. Quelques mois plus tard, Mme Buzyn Agnès remplaçait Mme Touraine Marisol au poste de Ministre de la Santé. Les IDEL(s) voulaient croire en un changement salvateur, alors qu’ils s’impatientaient aussi de voir se terminer les négociations conventionnelles.

En ce début d’année 2019, le vent d’espoir est retombé, et les infirmières libérales attendent toujours la fin des négociations conventionnelles. Mais 2018 aura marqué aussi de son empreinte le système de la santé en France, et le plan de Réforme annoncé en septembre dernier n’a pas concrétisé les espoirs de la profession. Les mesures annoncées ne concernent pas (ou très peu) la profession infirmière, certaines mesures étant même jugées contre-productives, comme la création des postes d’assistants médicaux. Ce n’est donc pas sous les meilleurs auspices, que commence cette nouvelle année, d’autant plus que les conflits des dernières semaines laissent peser de graves suspicions sur les décisions budgétaires à venir. La profession infirmière va-t-elle encore être mise à contribution ? Les premières semaines de l’année devraient néanmoins permettre d’en savoir plus quant aux ambitions du gouvernement en matière de santé publique, et les IDEL(s) restent dans l’attente de ces prises de position.

Et vous, qu’attendez-vous de cette nouvelle année 2019 pour la profession ? Pensez-vous que de profonds changements se feront jour pour les IDEL(s) ?