La transformation digitale est une réalité pour tous les secteurs d’activité, et les innovations se multiplient à un rythme de plus en plus rapide. Les infirmières libérales ont profité, comme tout un chacun, de ces évolutions transformant profondément leur activité au quotidien. Et pourtant, le numérique et l’informatique sont devenus tellement omniprésents, que nous peinons à en mesurer précisément la portée. Quelle est l’importance de cette numérisation au quotidien ? L’infirmière libérale de 2021 pourrait-elle travailler sans outils numériques aujourd’hui ?

Le numérique et l’informatique révolutionne le quotidien des infirmières libérales

 

Devenu omniprésent aujourd’hui dans chacune de nos tâches du quotidien, l’informatique en général et le numérique en particulier participent à la transformation de la réalité quotidienne des infirmières libérales. On ne s’en rend plus compte désormais, mais un simple Smartphone permet désormais de transporter l’ensemble des dossiers du cabinet infirmier. Il est désormais inutile pour l’infirmière libérale de s’assurer de disposer de toutes les cartes routières, puisque de nombreuses applications permettent de se déplacer simplement et de se repérer pour l’organisation des tournées de patientèle. Depuis peu, les infirmières et infirmiers libéraux peuvent même suivre leurs patients à distance, et ces téléconsultations ne représentent que la trace la plus visible de cette digitalisation de notre quotidien.

Pour les IDEL(s), comme pour toutes les autres professions, ce processus a bouleversé leurs usages et leurs habitudes au quotidien. Bien qu’il soit impossible de lister exhaustivement l’ensemble de ces évolutions, deux aspects du quotidien d’une infirmière libérale ont été profondément impactés : le suivi des patients et la gestion administrative du cabinet infirmier.

Le suivi des patients par les infirmières libérales, du papier au numérique

Aux termes de l’article R.4311-3 du Code de la Santé publique, l’infirmière libérale doit prendre en charge « la conception, de l’utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmier ». il ne se substitue pas au Dossier Médical Partagé (DMP) mais il doit permettre « d’améliorer la qualité des soins (efficacité, continuité, sécurité) et l’organisation des soins. ». Bien que son appellation ait pu varier au cours du temps, son importance est essentielle, et aujourd’hui les outils numériques permettent de disposer d’un DSI, centralisant toutes les données et accessibles par toutes les infirmières libérales concernées à tout moment.

Avant l’avènement de l’informatique et du numérique, ces transcriptions du suivi et des spécificités des sons à prodiguer à chaque patient étaient manuscrites, avec le risque de perdre ces feuilles volantes que l’infirmière libérale griffonnait au domicile de son patient ou encore celui d’oublier d’immortaliser ces informations précieuses.

De l’extérieur, certains pourraient croire, que ces « oublis » ne sont pas très préjudiciables, et pourtant. Aujourd’hui, une infirmière libérale, remplaçant sa collègue, peut consulter le DSI sur son Smartphone, et ce gain de temps n’est pas le seul avantage, puisque les transmissions entre infirmières ne sont plus interminables et chronophages. Mais imaginez ce devoir de suivi et cette obligation d’informer votre collègue au quotidien sans ces outils numériques. Après de longues journées de travail harassantes, l’infirmière libérale devait alors mettre à jour tous ces dossiers, afin de pouvoir passer le relais en toute sécurité.

Aujourd’hui, le suivi des plaies et de la cicatrisation fait partie des soins récurrents pour les infirmières libérales. Là-encore, la technologie a permis ces dernières années de rendre ce suivi plus efficace et surtout plus efficient. Quoi de plus parlant qu’une photo pour souligner l’évolution de cette cicatrisation ? Aujourd’hui, les infirmières libérales peuvent en quelques secondes enregistrer cette prise de vue dans le dossier de soins de leurs patients grâce à leur Smartphone…. Une facilité appréciable pour de précieuses minutes gagnées à chaque visite….

On pourrait multiplier ces exemples, mais force est de constater que les innovations techniques et technologiques ont profondément transformé le quotidien des infirmières et infirmiers libéraux.

Quand les tâches administratives et financières rendaient le quotidien encore plus complexe

 

Aujourd’hui, les feuilles de soins électroniques (FSE) se sont substituées aux traditionnelles feuilles papier, que l’infirmière libérale comme tout autre professionnel de santé se devait de remplir. Outre le temps qu’il fallait consacrer à cette tâche chronophage, la version papier représentait (et c’est toujours le cas aujourd’hui) un délai supplémentaire pour obtenir le remboursement des soins prodigués. Il fallait s’assurer de l’envoi de celle-ci auprès de l’Assurance Maladie alors qu’aujourd’hui, tout se fait automatiquement et instantanément.

L’infirmière libérale n’est plus contrainte de devoir suivre manuellement les remboursements, puisque ces opérations sont désormais couplées à un logiciel infirmier, rendant le pointage plus rapide et aisé. Même si de nombreuses infirmières et infirmiers libéraux se plaignent de démarches administratives trop complexes et trop lourdes, la charge de travail s’est néanmoins considérablement réduite avec les outils numériques rendant cette gestion du cabinet infirmier plus « automatique ».

 

En quelques décennies, l’activité quotidienne des infirmières et infirmiers libéraux a donc été profondément transformée. Gain de temps, optimisation de l’efficacité au quotidien, meilleur suivi des soins pour une plus grande efficience, …. Les avantages de cette numérisation du cabinet infirmier sont innombrables, même si certains soulignent aussi les dangers que cela peut représenter, rappelant ainsi les Cyber attaques menées contre des établissements de santé ou encore les incendies privant de nombreux professionnels à tous leurs outils stockés dans le Cloud.

Et pour vous, quels sont les principaux avantages de cette numérisation du quotidien de l’IDEL ? Ressentez-vous des menaces ou des dangers potentiels dans l’accélération de ces innovations ?